Le Qi Gong m’a apporté la sérénité

En découvrant cette gymnastique d’entretien chinoise qui est aussi une « philosophie » pour se connaître, Denise a trouvé une autre façon d’aborder sa retraite. Depuis cinq ans, cette jeune grand-mère de sept loustics pratique le Qi gong.
« Je viens d’arrêter mon activité d’attachée commerciale et, le jour de mon départ, mes « anciens » clients m’ont avoué que ma sérénité, mon assurance – sans arrogance – les avaient mis en confiance et m’avaient permis de conclure nombre de contrats », raconte Denise, 60 ans, à la retraite depuis huit mois. « Certains avaient mis ce calme sur le compte de la maturité. Vous savez, la fameuse sagesse de l’âge ! Que nenni, en vieillissant on supporte moins bien certaines situations et, moi, j’étais plutôt du genre stressées, « 100 000 volts », avec boule à l’estomac avant de signer des contrats. Tout a changé grâce au Qi gong », confie-t-elle.
Il y a cinq ans, cette brune pimpante découvre, par hasard, cette gymnastique d’entretien chinoise. « Un vrai coup de foudre ! J’ai été conquise dès la première heure d’un stage d’initiation. J’étais déjà très attiré par la culture asiatique –voyages en Chine, conférences… Découvrir le Qi gong m’a confortée dans cet intérêt », explique-t-elle, le sourire aux lèvres. « On travaille le corps dans sa totalité, muscles, respiration, concentration et positionnement du corps, avec des exercices très doux. Il y a cinq ans, je souffrais du dos. Aujourd’hui, je n’ai plus mal car j’ai appris à bien me tenir. »
Du coup, cette sportive « extrême » a abandonné culture physique, stretching, équitation et ski : « Je faisais du sport pour m’entretenir sans vraiment en éprouver de plaisir. Alors qu’aujourd’hui, je ressens un réel bien-être dans la pratique de cette gymnastique chinoise », avoue-t-elle.
« Au-delà de l’entretien physique, c’est toute une philosophie qui émane du Qi gong. Le but est d’apprendre à se connaitre et dominer son anxiété. Ce que je n’imaginais pas possible chez moi. Et puis le Qi gong se pratique surtout en groupe. Quand on se retrouve tous ensemble, on ressent une osmose entre nous », raconte Denise qui ne manquerait, pour rien au monde, ses cours à l’association Les Temps du corps ou, mieux, le rendez-vous « accros » dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris, le samedi matin.
Un bon équilibre entre le corps et l’esprit
Aujourd’hui, la sexagénaire savoure sa nouvelle vie de retraitée sans une once de regret : « Le Qi gong m’a permis de ne pas ruminer ce passage, alors qu’il y a encore dix ans, j’appréhendais ce moment. Il m’a appris à relativiser, à positiver. Aujourd’hui, j’ai autant d’envies qu’à 20 ans mais je sais prendre mon temps pour bien les réaliser. »
Très engagée auprès des personnes handicapées, Denise a refusé de prendre plus de responsabilités dans l’association qu’elle fréquente… impensable il y a quelques années. « Retourner dans un bureau pour gérer la paperasse, non merci. Je me fiche d’être « chef », je veux m’occuper de ceux qui en ont besoin, échanger avec les gens. C’est cela qui me rend heureuse. »
Le Qi gong l’a rendue plus ouverte sur le monde. « Quand on se sent bien, on a envie d’aller vers autrui et les autres viennent à vous facilement », résume-t-elle, avant de donner sa recette : « Je ne suis pas comme ceux qui, après avoir découvert cette philosophie de vie, rejettent tout de leur culture. Moi, j’apprécie le monde dans lequel je vis. J’y ai juste ajouté quelques pincées de philosophie chinoise pour la sérénité et le bien-être. »
Les 4 conseils Pleine Vie
1- Consultez votre médecin si vous hésitez. A priori, la variété et la douceur des exercices permettent de démarrer le Qi gong à tout âge, sans condition physique particulière.
2- Renseignez-vous auprès de la fédération ou des clubs affiliés pour choisir un cours. Le meilleur apprentissage se fait en groupe, avec un maître de Qi, mais, ce n’est pas parce que l’enseignant est asiatique que le cours est de qualité.
3- Prévoyez des vêtements amples. Vous pourrez ainsi pratiquer le Qi gong sans être entravé dans vos mouvements.
4- Soyez régulier dans la pratique. A raison d’un cours (de 45 à 90 min) par semaine au minimum, vous en ressentirez rapidement les bienfaits.
Article Pleine Vie – 2006 Par Emmanuelle Mary
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