La joie du coeur

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Le mouvement du cœur et de la joie dans la chaleur de l’été

Le cœur est l’organe maître de tous les organes. Il gouverne les activités mentales et émotionnelles. Le cœur filtre toutes les émotions positives et négatives qui le traversent. On considère que son bon fonctionnement va réagir sur les autres organes. Si le cœur fonctionne mal, les chinois disent que les autres organes sont en situation de danger. On dit qu’il faut calmer le cœur, l’esprit, le Shen, la conscience, les émotions, les pensées, bref, tout ce qui est mental. Le cœur est l’organe empereur, la résidence de l’esprit et de la conscience.

Coup de cœur… coup de pompe

Durant l’été, on observe de nombreux troubles vasculaires. Le cœur est responsable de la distribution sanguine, par l’intermédiaire des vaisseaux, dans l’ensemble de l’organisme. Si cette distribution est perturbée, les organes non irrigués peuvent subir des dégâts par manque de sang et d’énergie : infarctus, hémiplégie ( paralysie de la moitié du corps) menace.
Au contraire, la circulation sanguine est efficace quand le teint est rosé, brillant, et quand les extrémités des pieds et des mains sont chaudes. Ce teint rayonnant manifeste l’éclat de l’Esprit, du Shen. En morpho-psychologie, il suggère une communication harmonieuse et inspire la confiance.

Visage pâle

A l’inverse, un teint pâle et terne peut signifier un manque de sang suite à une fonction cardiaque déficiente ; les mains et les pieds froids ou une circulation sanguine insuffisante constituent des indices concordants ; ceux-ci constituent un handicap visible dans une relation d’échange. Les professionnels de la négociation vous diront qu’ils interprètent souvent cette faiblesse comme un besoin de réassurance du client, qu’ils exploitent dans leur argumentaire avec des phrases du type : « Ne vous inquiétez pas », « Faites moi confiance » ou « Evitez-vous des soucis ».

Sang et sueur

Revenons au cœur… du sujet. En contrôlant le flux sanguin, le cœur gère le volume des liquides. La sueur, comme l’ensemble des liquides organiques et le sang ont une origine commune. Quand le sang s’épaissit, la sueur se fluidifie pour maintenir la pression « liquidienne » constante et inversement. Ainsi le cœur est associé à la sueur ; la transpiration assurant une thermorégulation lors d’efforts musculaires conséquents.

Les viscères associés au cœur sont l’intestin grêle

Les entrailles ou viscères associées au cœur sont l’intestin grêle. Sa fonction principale est entièrement digestive. L’intestin grêle transforme la nourriture qu’il reçoit en une partie assimilable et en une autre non assimilable. L’intestin grêle et la rate s’associent pour la transformation de la nourriture. Lors de dysfonctionnement de l’intestin grêle, il n’est pas rare de trouver des signes associés du dysfonctionnement de la rate.

Mieux vaut en rire

Comme vous le savez maintenant, la joie et le rire sont les émotions associées au cœur. Ces sentiments sont salutaires : « mieux vaut en rire… », dit-on. Mais ils peuvent léser le cœur s’ ils sont en excès : un autre dicton populaire nous rappelle à l’ordre pour ne pas « mourir de rire » ! Autre cas de figure, entre fulgurance et apathie : une diminution de joie de vivre par manque d’énergie ; elle peut entraîner une tristesse qui affectera le cœur par vide de sang.
Une diminution de joie de vivre par manque d’énergie, peut entraîner une tristesse qui affectera le cœur par vide sang. D’un point de vue énergétique, le rire associé à la joie, est un signe de bonne santé : en excès, il peut toutefois créer un déséquilibre de la loge énergétique cœur-intestin grêle.

Coup de chaleur

Les maladies provoquées par la chaleur d’été pathogène se produisent essentiellement en été.
Un visage rouge indique un déséquilibre du cœur en excès (feu du cœur). A l’inverse, un visage pâle indique un déséquilibre du cœur par manque d’énergie.
Les affections apparaissent principalement après une longue exposition au soleil et pendant les journées chaudes.

Consommation d’énergie

N’oubliez pas que la chaleur d’été consomme de l’ énergie, du Qi , diminue le Yin et peut perturber l’esprit. Elle est un facteur pathogène de type Yang, qui se manifeste par sa dispersion ascendante ; l’invasion de la chaleur peut provoquer transpiration excessive, soif, respiration courte, lassitude et oligurie. D’autres effets peuvent se produire tels que forte fièvre, nervosité mentale, peau rouge et sèche et même troubles mentaux (délires, hystérie, coma…).

Chaud et humide

A la chaleur de l’été, on associe souvent l’humidité causée par la transformation de la nourriture lors d’un dysfonctionnement simultané de l’intestin grêle et de la rate. Alors l’invasion de la pluie, de la chaleur et de l’humidité peuvent provoquer des vertiges, étourdissements, maux de tête, suffocations, nausées, manque d’appétit, diarrhées, lourdeurs inconfortables et inhibantes pendant la saison de l’été. Rassurez-vous la situation n’est jamais perdue. Commencez par fuir les expositions prolongées au soleil brûlant (votre peau vous en sera reconnaissante) surtout si vous devez déployer une grande activité physique et nerveuse ( stress, sport, rencontre amoureuse…) ; cultiver le sourire intérieur et le don d’amour altruiste…

Quelle joie du cœur éprouvez-vous ?

Cette précieuse et belle émotion est en relation avec le cœur, lui-même relié à l’élément feu. Il existe plusieurs catégories de joie :

la joie externe qui provient d’événements extérieurs. Le Loto fait des milliardaires et des victimes, quand la victoire déclenche une crise cardiaque ; aimer à la folie peut pousser au crime passionnel, à des manifestations hystériques au cours de réunions de masse (sportives ou culturelles), où la joie potentialisée par l’effet du groupe, s ‘enflamme, le yang alimentant le yang. A ce stade, la joie yang devient insupportable et crée un feu du cœur dévastateur.
Le feu excessif du cœur peut provoquer de l’agitation, de l’irritabilité, de la nervosité, de l’insomnie. Si ces symptômes perdurent, des étourdissements, des paroles incohérentes, des comportements pathologiques peuvent déclencher des troubles mentaux et émotionnels. On pourra même craindre un affaiblissement de l’organe mère (le foie) ou encore dans la relation de contrôle « reins et cœur » un épuisement de l’énergie des reins, qui signifie que l’eau des reins ne calme plus le feu du cœur.

la joie interne. A l’inverse, la joie qui provient de l’intérieur de notre être, constitue la « véritable joie », plus exactement celle du « sourire intérieur », celle que nous devons développer, car c’est l’émotion la plus bénéfique pour l’organisme. Les traditions bouddhistes se consacrent à cultiver les qualités émotionnelles, les attitudes de l’esprit et les comportements positifs : il s’agit notamment des vertus d’amour, de compassion, de joie du cœur, la générosité du foie, la juste mesure de la rate, le courage des poumons et l’aisance des reins dans toutes les situations de la vie.
Ces énergies émotionnelles renforcent sensiblement les organes. Ainsi on exerce l’esprit au bonheur, en équilibrant les émotions des organes, on unifie l’organe et l’émotion, le corps et l’esprit. Les organes physiques et émotionnels s’apaisent et la respiration abdominale est plus silencieuse et profonde. On comprend mieux pourquoi les traditions bouddhistes cultivent les vertus d’amour, la compassion et la joie à l’aide du « Sutra de la Grande Sagesse » appelé « Sutra du Cœur » en Asie.
Cette joie qui vient de l’intérieur de notre cœur est la nourriture essentielle du corps et de l’esprit. C’est elle qui nourrit l’esprit, le Shen. Quand on éprouve cette véritable joie intérieure, on apaise toutes les autres émotions, alors l’authentique bonheur apparaît où le cœur est plénitude et l’esprit vacuité. Ce sourire intérieur du bouddha vient baigner toutes nos cellules, tous nos organes, notre être tout entier et ce rayonnement qui émane de soi-même influence tout l’univers. N’oubliez pas que les émotions et les organes sont liés et constituent un tout, sans séparation entre le corps et l’esprit. Dans la tradition chinoise, cette unicité exprime l’esprit, le Shen qui réside dans le cœur.

Les antidotes à la joie dévastatrice du cœur

La joie modérée et le sourire intérieur tonifient l’énergie du cœur et favorisent l’apparition de la juste mesure de la rate selon le cycle d’engendrement des émotions où l’organe mère (le cœur) nourrit l’organe fils (la rate). Selon le même cycle, la bonne colère du foie va engendrer la compassion, l’enthousiasme, le rayonnement du cœur. En outre, la joie saine réduit la tristesse dans la relation de contrôle et d’équilibre du cœur et du poumon.
Chaque émotion du cœur, la haine, l’impatience, la violence a son pendant, en forme de contrepoids. Devant une situation donnée où nous éprouvons une réaction primaire d’arrogance, de cruauté ou de violence, on peut alors développer comme antidote l’amour, la compassion, la joie, le bonheur qui sont des qualités positives, de bonnes vertus qui appartiennent au cœur et à l’intestin grêle. En conclusion, votre challenge résonne comme un mot d’ordre : le don d’amour, qui demeure le meilleur antidote à toutes les pulsions de haine et de mort, et ce, dans toutes les traditions d’Orient et d’Occident. Sur les pas de Bouddha et de Jésus-Christ, votre bouquet d’énergie (générosité, altruisme, abnégation, pardon…) vous apportera bien plus qu’il vous coûtera. Faites en l’expérience, au moins une fois.

Jean Paul dutrey

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